Dessaliniser l'eau de mer : un principe très simple permettant de faire de l'eau potable

- L'eau de mer est mise dans une serre construite avec du ciment et de l'enduit pour le bac et du plexiglas et du verre pour le contour.
- Avec le soleil, l'eau de mer s'évapore et condense sur la vitre légèrement pentée. L'eau distillée ruisselle ensuite vers une gouttière en PVC alimentaire chargée de la récupérer et de l'amener hors du distillateur vers une petite cuve réservoir.

lundi 6 juillet 2009

Premiers achats de matériaux

Une nouvelle journée qui s'annonce, enfin un peu fraîche ! le soleil joue à cache-cache avec les nuages et il y a beaucoup de vent - on n'a plus envie de dormir en plein midi !
Pas mal de petites choses depuis hier, et même samedi. Ce jour-là, nous sommes allés au marché Capital, assez proche, cinq minutes mauritaniennes - autrement dit une demi-heure -, mais nous avons réussi à entrer à six dans un taxi !
Que de couleurs, des centaines de voiles multicolores, vendus sur les étals, des tas d'objets plus insolites les uns que les autres ; de superbes chaussures "Chanel" à 1500 ouguiya (UM) - 4 euros -, des théières-arrosoirs en plastique, on trouve de tout sur le marché ! Marchander pour obtenir du change - finalement, 370 UM pour 1€, on ne s'est pas mal débrouillés -, marchander pour des tissus, parce que bien sûr, on se fait rouler ; pour employer une expression plus "africaine", les toubabs ce sont des gaous - Aziz, à l'auberge, connaît même le mot "pigeon" en français :)

Alors, nous essayons, avec notre connaissance très imparfaite de l'arabe - mais on apprend, petit à petit -, de nous faire comprendre, et surtout de négocier, faire semblant de partir... c'est physique, on ne se rend pas compte. Pfou ! rentrés se reposer, et boire un bon thé comme chaque soir, perdre le fil du temps en palabres...


Hier soir, grande sortie : nous avons pris notre premier vrai repas mauritanien ! Déjà, parcours dans les rues plus ou moins éclairées - plutôt moins que plus -, par Sidi qui cherchait à nous perdre visiblement, avec cette fameuse notion du temps mauritanienne - "Un quart d'heure à pied", comptez au moins le double. Nous avons goûté le bissap, à la menthe cette fois, et le jus d'un fruit absolument délicieux, le pain de singe - fruit du baobab, particulièrement apprécié par nos cousins poilus, d'où son nom. Et, bien sûr, le poisson, un vrai délice, juste grillé avec quelques épices ; la promenade au port en vue d'achat est prévue pour très bientôt ! Avec, méchoui et tagine également très bons, et les histoires de Sidi sur les circuits qu'il organise dans le désert et les moeurs mauritaniennes, en particulier de sa région ; saviez-vous que le chameau, c'est bien sûr que la voiture ? Pas de risque d'accident, et, surtout, pas besoin de permis ! Une idée pour combattre le réchauffement climatique...
Retour en passant devant les tentes de la campagne : Aziz est partout ! les gens se réunissent sous la "khaïma" pour écouter des chansons à la louange de leur candidat, certains boivent même du thé et dansent. La campagne présidentielle est l'occasion de faire la fête, de danser et de s'amuser - si c'était comme ça en France ! mais il est vrai qu'entendre chanter "Sarkozy Sarkoooooozy Sarkoozyyyy" pendant des heures serait un peu lassant. Les gens d'ici sont étonnamment impliqués dans la campagne, tout le monde semble participer à des réunions, à des procédures, des actions en vue des élections, et chacun a son candidat - Mohamed Ould Abdelaziz, appelé généralement"Aziz" (responsable du coup d'état de l'an passé et qui a démissionné il y a peu) semble bon favori. Mais ils ont souvent les mêmes idées : trop de blabla en politique, et chacun cherche son intérêt.

Aujourd'hui, premiers achats pour le distillateur : à la recherche d'une masse et de ciment, rapporté six sacs de sable dans un taxi ! Négociations également autour de la peinture alimentaire, à aller chercher à Dakar (introuvable en Mauritanie). Les plans sont finis, ça se précise ; on commence à travailler ! (bien sûr, nous ne chômions pas les jours précédents)
Petits coups de pelle à donner ; je vous laisse à votre lecture.

Liane

1 commentaire:

3S a dit…

Coucou à tous,

Merci pour ces nouvelles quotidiennes, ça nous permet de vivre l'aventure avec vous.
Bon courage pour la suite

Le distillateur : une idée

Le distillateur : une idée
Mercredi 23 juillet

Mission accomplie !

Ce matin, l’équipe se divise, il s’agit d’être efficace car l’enjeu est important : achever la construction du distillateur pour partir l’esprit tranquille au Banc d’Arguin.Charlotte part acheter les dernières fournitures pour le distillateur et pour la sensibilisation des familles au PNBA. Manue et Patricia partent à la banque faire du change. Philip, Fabien, Baïdy et Ahmed s’en vont chercher les vitres… C’est pour eux une véritable partie de stress ! Un dernier rendez-vous est fixé au mardi 29 Juillet avec le recteur de l’Université pour faire un bilan de notre séjour. En effet, la fin approche...Les derniers problèmes sont résolus grâce à la Faculté qui nous prête un aspirateur (pas facile à trouver dans ce pays où pourtant une seconde suffit à recouvrir tout le territoire de sable) et une fourgonnette pour aller chercher 320L d’eau de mer. Une fois le verre livré en « un morceau », tout est passé au peigne fin avant de positionner le verre (derniers raccords de mastic et de joint). On commence par poser les vitres du milieu, et la flexion de celles-ci nous inquiète quelque peu…. Mais heureusement, les cerveaux n’ont pas encore trop fondu sous la chaleur mauritanienne et nous trouvons une solution !Notre présentation du projet à l’APAUS (Agence Pour l’Accès Universel aux Services) est annulée et cela nous permet de gagner un peu de temps dans notre compte à rebours :certains vont chercher l’eau de mer tandis que d’autres construisent le renfort pour empêcher la flexion des vitres. En fin d’après-midi, Patricia et Ahmed s’en vont réserver la voiture pour partir au PNBA.A la fin de la journée nous sommes enfin parvenus à placer toutes les vitres sans aucune casse et l’eau de mer commence même à distiller!Nous pouvons donc partir demain au PNBA pendant que l’eau de mer distillera tranquillement …Mais avant notre départ (décollage prévu à 6h00 demain matin), il nous reste à ranger le CRAER.Vous aurez des nouvelles de nous dès notre retour samedi 26 juillet au soir car nous n’aurons plus accès à la toile d’ici là ! L’équipe a hâte de partir à la découverte des familles Imraguen de la région du Banc d’Arguin, qui est aussi un très beau site protégé. Nous partons étudier leur besoin et nous rendre compte de leurs difficultés d’approvisionnement en eau potable dans l’optique d’installer un autre distillateur solaire l’année prochaine sur ce site.

le reflet du succès...

le reflet du succès...

livraison de la cuve

livraison de la cuve

Mardi 22 juillet

Dernière ligne droite !

Tout le monde est à l’œuvre : pose des T pour soutenir la structure en Aluminium, mise en place et inclinaison de la gouttière, raccords du distillateur à la cuve qui vient d’être livrée etc…
Vers 11h30, il est temps pour Fabien et Ahmed d’aller acheter les vitres… c’est le début d’une après-midi de folie ! Très vite les autres garçons de l’équipe les rejoignent car çà se complique : les vitres sont TRES lourdes. Malheureusement, cela ne suffit pas à éviter l’inévitable…une vitre de 3 m de long casse… Nous sommes donc obligés de revoir l’épaisseur et les dimensions des vitres du distillateur : nous passons d’une épaisseur de verre de 4 mm à 6 mm et nous devons recouper en 2 chacune des vitres soit 6 vitres au total au lieu de 3. En attendant la livraison des vitres, Patricia, Manue et Charlotte posent le mastic et les joints pour bien isoler le distillateur. Dans l’après-midi, une entreprise de location de voiture nous rend visite au CRAER pour nous proposer un pick-up double cabine pour notre excursion au Banc d’Arguin. Mais nous décidons de plutôt choisir un GX. Il faudra être patient car les vitres n’arriveront que demain…Pour se récompenser après une telle journée de labeur, la petite équipe se régale au restaurant Rimmal avec au menu : une belle dorade pannée pour certains et un bon poulet pour d’autres…car avec toutes ces péripéties, on en a tous oublié de déjeuner !