Dessaliniser l'eau de mer : un principe très simple permettant de faire de l'eau potable

- L'eau de mer est mise dans une serre construite avec du ciment et de l'enduit pour le bac et du plexiglas et du verre pour le contour.
- Avec le soleil, l'eau de mer s'évapore et condense sur la vitre légèrement pentée. L'eau distillée ruisselle ensuite vers une gouttière en PVC alimentaire chargée de la récupérer et de l'amener hors du distillateur vers une petite cuve réservoir.

vendredi 24 juillet 2009

Lisez La semaine numero 228

Lisez un super article de florent.
soit sur internet : http://www.lasemaine.fr/, intitule "Utiliser l'eau de mer distillée pour l'usage quotidien en Mauritanie",
soit sur papier, c estle journal lorrain hebdomadaire la semaine numero 228,
soit sur notre blog en lisant le commentaire de Elric :


Des étudiants nancéiens en Mauritanie
Utiliser l'eau de mer distillée pour l'usage quotidien en Mauritanie
Par Florent POTIER • Journaliste La Semaine • 23/07/2009 à 12h02
Une âme d'humanitaire et de bonnes idées en poche. Des étudiants nancéiens sont en ce moment en Mauritanie, pour installer un système de production d’eau purifiée à partir de l’eau de mer. Une aventure à suivre sur leur blog.

Pour pallier le manque d'eau qui assoiffe encore l'Afrique, pourquoi ne pas puiser dans l'océan qui baigne les 700 kilomètres des côtes mauritaniennes. Reste à trouver comment purifier cette eau et éliminer son sel. Les étudiants de l'Ecole nationale supérieure de géologie à Nancy ont donc opté pour un distillateur : « Le distillateur fonctionne comme une serre, c'est une cuve fermée par une vitre inclinée. On remplit la cuve d'eau de mer (320 litres), grâce au soleil l'eau pure s'évapore et se condense sur la vitre. Du fait de l'inclinaison, elle s'écoule et nous la récupérons dans une gouttière qui l'achemine vers une cuve », détaille Patricia Mateo, une étudiante.

L'eau transformée couvre « les besoins en eau de cuisson, usage domestique, peut servir à charger les batteries et aussi dans les hôpitaux. » Mais elle n'est pas idéale pour la consommation : « Cette eau ne contient ni minéraux ni ions, elle peut dérégler l'organisme. »

Pour l'instant, un seul distillateur est en place, dans un village près de Nouakchott. Il a été construit par les habitants eux-mêmes d'après le prototype des étudiants. Une autre installation est en cours : « Nous sommes allés une journée à 70km au nord de Nouakchott, pour rencontrer les populations imraguen (les villages de pêcheurs) et choisir le village où nous construirons un distillateur l'an prochain : à Tiwilitt, Lemssid ou Bellawakh », raconte Alice Recanati, contactée sur place à Nouakchott.


Avantages et contrainte
Le système a néanmoins des avantages : taille modeste, faible prix par rapport à d'autres techniques, facile à comprendre et à reproduire pour les habitants, facile d'entretien. La contrainte, c'est la nécessaire proximité de la mer ou de nappes d’eau salée du désert.

Le projet a germé dans la tête de ces jeunes gens au moment de leurs études. Un petit groupe avait choisi de réfléchir sur le moyen de trouver une solution efficace au manque d'eau dans les villages africains. Un travail d'arrache-pied mais sans débouchée concrète. Ils ont alors postulé au concours de l'agence de l'Eau Rhin-Meuse et ont gagné une prime pour lancer concrètement le projet en Mauritanie. Ils sont soutenus par plusieurs organismes dont l'association AiDe basée en Alsace et sur place, par le Centre de Recherche Appliquées aux Energies Renouvelables de la faculté des sciences de Nouakchott.

L'aspect interactif de leur mission, c'est de faire connaître leur projet par un blog et un forum qui permettent de suivre le projet mais aussi de prendre la température mauritanienne en pleine fièvre électorale : « Vendredi 17 juillet 2009. Hier, c'était le dernier jour de la campagne électorale. Daddah a fait un grand feu d'artifice et un meeting. Dans la rue tout le monde klaxonnait (...) A minuit, énorme contraste : il était interdit de faire du bruit, c'est le moment où la campagne s'est terminée. »

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Le distillateur : une idée

Le distillateur : une idée
Mercredi 23 juillet

Mission accomplie !

Ce matin, l’équipe se divise, il s’agit d’être efficace car l’enjeu est important : achever la construction du distillateur pour partir l’esprit tranquille au Banc d’Arguin.Charlotte part acheter les dernières fournitures pour le distillateur et pour la sensibilisation des familles au PNBA. Manue et Patricia partent à la banque faire du change. Philip, Fabien, Baïdy et Ahmed s’en vont chercher les vitres… C’est pour eux une véritable partie de stress ! Un dernier rendez-vous est fixé au mardi 29 Juillet avec le recteur de l’Université pour faire un bilan de notre séjour. En effet, la fin approche...Les derniers problèmes sont résolus grâce à la Faculté qui nous prête un aspirateur (pas facile à trouver dans ce pays où pourtant une seconde suffit à recouvrir tout le territoire de sable) et une fourgonnette pour aller chercher 320L d’eau de mer. Une fois le verre livré en « un morceau », tout est passé au peigne fin avant de positionner le verre (derniers raccords de mastic et de joint). On commence par poser les vitres du milieu, et la flexion de celles-ci nous inquiète quelque peu…. Mais heureusement, les cerveaux n’ont pas encore trop fondu sous la chaleur mauritanienne et nous trouvons une solution !Notre présentation du projet à l’APAUS (Agence Pour l’Accès Universel aux Services) est annulée et cela nous permet de gagner un peu de temps dans notre compte à rebours :certains vont chercher l’eau de mer tandis que d’autres construisent le renfort pour empêcher la flexion des vitres. En fin d’après-midi, Patricia et Ahmed s’en vont réserver la voiture pour partir au PNBA.A la fin de la journée nous sommes enfin parvenus à placer toutes les vitres sans aucune casse et l’eau de mer commence même à distiller!Nous pouvons donc partir demain au PNBA pendant que l’eau de mer distillera tranquillement …Mais avant notre départ (décollage prévu à 6h00 demain matin), il nous reste à ranger le CRAER.Vous aurez des nouvelles de nous dès notre retour samedi 26 juillet au soir car nous n’aurons plus accès à la toile d’ici là ! L’équipe a hâte de partir à la découverte des familles Imraguen de la région du Banc d’Arguin, qui est aussi un très beau site protégé. Nous partons étudier leur besoin et nous rendre compte de leurs difficultés d’approvisionnement en eau potable dans l’optique d’installer un autre distillateur solaire l’année prochaine sur ce site.

le reflet du succès...

le reflet du succès...

livraison de la cuve

livraison de la cuve

Mardi 22 juillet

Dernière ligne droite !

Tout le monde est à l’œuvre : pose des T pour soutenir la structure en Aluminium, mise en place et inclinaison de la gouttière, raccords du distillateur à la cuve qui vient d’être livrée etc…
Vers 11h30, il est temps pour Fabien et Ahmed d’aller acheter les vitres… c’est le début d’une après-midi de folie ! Très vite les autres garçons de l’équipe les rejoignent car çà se complique : les vitres sont TRES lourdes. Malheureusement, cela ne suffit pas à éviter l’inévitable…une vitre de 3 m de long casse… Nous sommes donc obligés de revoir l’épaisseur et les dimensions des vitres du distillateur : nous passons d’une épaisseur de verre de 4 mm à 6 mm et nous devons recouper en 2 chacune des vitres soit 6 vitres au total au lieu de 3. En attendant la livraison des vitres, Patricia, Manue et Charlotte posent le mastic et les joints pour bien isoler le distillateur. Dans l’après-midi, une entreprise de location de voiture nous rend visite au CRAER pour nous proposer un pick-up double cabine pour notre excursion au Banc d’Arguin. Mais nous décidons de plutôt choisir un GX. Il faudra être patient car les vitres n’arriveront que demain…Pour se récompenser après une telle journée de labeur, la petite équipe se régale au restaurant Rimmal avec au menu : une belle dorade pannée pour certains et un bon poulet pour d’autres…car avec toutes ces péripéties, on en a tous oublié de déjeuner !